samedi 15 décembre 2012

Chocola...ddict !




Je m’étais inscrite au challenge chocoladdict il y a plus d’un an. J’ai bel et bien tenu mes engagements en temps et en heure mais le compte rendu, c’est une autre histoire… J’avais uniquement chroniqué Sœurs chocolat, un roman sympathique que j’avais beaucoup apprécié. Aujourd’hui, je vous propose de clore ce challenge en regroupant tout ce qui le concerne… attention à la crise de foie ! 

Gâteau chocolat et amandes


Tout d’abord, j’avais réalisé un gâteau au chocolat et aux amandes, très bon mais malheureusement un peu grillé et donc pas très présentable (tentative d’adaptation au nouveau four)… 




La recette ? Elle vient de ce livre de recette qui est une mine d’or pour les accros du choco :


225 g de chocolat noir cassé en morceaux
3 cuillères à soupe d’eau
150 g de sucre roux 
175 g de beurre en pommade
25 g d’amande en poudre
3 cuillères à soupe de farine levante
5 œufs (blancs en neige)
100 g d’amandes blanchies et finement hachées
Sucre glace en déco (ou pas…)

1°Beurrer un moule et le chemiser de papier sulfurisé.
2°Faire fondre le chocolat à feu doux. Ajouter ensuite le sucre et remuer jusqu’à dissolution. Ajouter le beurre et faire fondre.
3° Retirer du feu et incorporer les amandes en poudre et la farine en remuant doucement.
4°Ajouter les jaunes d’œufs un à un en battant bien après chaque ajout.
5°Battre les blancs en neige puis les incorporer à la préparation. Ajouter les amandes hachées en remuant. Répartir la préparation dans le moule en lissant bien. 
6°Cuire au four préchauffé à 180° (Th 6), 40 à 45 minutes.
7°Laisser le gâteau tiédir 30 minutes avant de démouler… Bonne dégustation !

Avec tout ça un peu de lecture ? Voici...

Chocolat de Joanne Harris



Lansquenet est un petit village au cœur de la France où la vie s'écoule, paisible et immuable. L'arrivée d'une mystérieuse jeune femme, Vianne Rocher, et de sa fille, Anouk, va tout bouleverser. D'autant qu'elle s'avise d'ouvrir une confiserie juste en face de l'église, la veille du carême !
Dans sa boutique, Vianne propose d'irrésistibles sucreries. Et beaucoup succombent à son charme et à ses friandises... Car le chocolat de Vianne soigne les espoirs perdus et réveille des sentiments inattendus. Tout cela n'est pas du goût du comte de Reynaud et du curé, convaincus tous deux que les douceurs de Vianne menacent l'ordre et la moralité... En tout cas, la guerre est déclarée. Deux camps vont s'affronter : les partisans des promesses célestes et ceux des délices terrestres.

J’avais vu le film avant de lire le livre mais c’était il y a longtemps. J’ai donc redécouvert cette jolie histoire en forme de conte poétique. J’ai beaucoup aimé ce livre que je trouve très bien écrit avec un rythme agréable et doux. Les personnages sont hauts en couleur. J’ai été surprise mais ai apprécié l’alternance de narrateur. L’intrigue est riche, originale et parfois tendue. Joanne Harris crée une ambiance chaleureuse, parfumée, épicée, on s’y croirait ! 

J’ai quand même été un peu agacée par les stéréotypes qui sous-tendent ce roman : entre les grenouilles de bénitier et le curé obtus et les gens à l’esprit moderne, tolérants, ouverts, irréprochables…  L’affaire est un peu vite pliée dans ce village isolé de la France profonde où la vie devient pesante. Mais cela n’a pas gâché ma lecture.

Je conseille vraiment ce roman que je trouve bien dans l’atmosphère de Noël d’ailleurs !

♥♥♥♥


Puisqu’on y est, parlons de l’adaptation ! 
Avec, notamment Juliette Binoche et Johnny Depp.



Le chocolat, adaptation par Lasse Hallstrцm (2001)



J’ai adoré cette adaptation ! On y retrouve l’ambiance douce et gourmande du livre mais avec des aménagements salutaires : on recule de dix ans le contexte de l’époque, le curé devient le maire… Entre autres petits changements.



Les acteurs sont TOUS parfaits, beaux et doués ! Les personnages sont encore plus attachants que dans le livre. J’ai aimé que le réalisateur conserve cette ambiance du conte, ce type de narration tout particulier. On sent la magie, le fantastique.


 

Attention, munissez-vous de chocolats pour regarder ce film sous peine d’être mis au supplice dans le cas contraire ! 

 

♥♥♥♥♥



Cupcakes au Chocolat



 


Encore quelques gourmandises du coup ? J’ai réalisé une autre recette : mes tout premiers cupcakes, fourrés au Nutella ! Hihihi 

La recette vient du blog The lost art of keeping secrets que j’aime beaucoup. Voici mon résultat mais la présentation est bien plus réussie sur le blog d’Emy qui est à l’évidence davantage une pro de la poche à douille que moi ! Néanmoins ce fut un dé-li-ce !



 

Enfin, je vais vous parler d’un autre film qui m’a énormément plu : 

Les Émotifs anonymes, de Jean-Pierre Améris





Jean-René, patron d'une fabrique de chocolat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs. C'est leur passion commune pour le chocolat qui les rapproche. Ils tombent amoureux l'un de l'autre sans oser se l'avouer. Hélas, leur timidité maladive tend à les éloigner...

Avec en rôles titres : Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde.


J'ai été voir ce film sans attente particulière et j'ai finalement eu un vrai petit coup de cœur pour cette histoire amusante et rafraîchissante !

Le film est esthétiquement réussi, la musique est sympa, dynamique et les quelques chansons donnent un coup de peps qui font définitivement entrer le film dans le registre de la fable. Une fable sur fond de timidité et de chocolat !




Honnêtement, je me suis tellement retrouvée dans certaines situations notamment quand Jean-René est terrorisé à l'idée de répondre au téléphone... Je suis émotive moi aussi, je sais que c'est parfois dur de s'imposer en société... Le traitement de ce thème, parfois triste, est à la fois comique et tendre et cela fait du bien ! De plus, on se régale par procuration des délices que prépare Angélique ! Les acteurs sont très bons, drôles et sincères. Les personnages sont tous attachants quelle que soit leur importance. L'histoire est on ne peut plus prévisible mais c'est le but du jeu et c'est tellement mignon qu'on ne peut pas en tenir rigueur.

Vraiment, c'est un film, certes sans prétention, mais très réussi et distrayant pour une de ces après-midi d'hiver !

♥♥♥♥♥



Et ainsi s'achève ce long billet et ce challenge chocoladdict pour lequel je remercie Aaliz ! 

Bonne soirée à tous !

jeudi 13 décembre 2012

Premier tir (de chroniques) groupé(es) !


Voilà pour commencer à rattraper mon fameux retard dans mes chroniques littéraires un premier billet groupé où sont recensés :

La tête en friche, de Marie-Sabine Roger
La femme au miroir, d'Eric-Emmanuel Schmitt
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer et Annies Barrows
Boomerang, de Tatiana de Rosnay




Germain Chazes, 45 ans, 110 kilos de muscles, tête en friche et narrateur de ce roman, se méfie des mots et de ceux qui parlent 'tout en guirlande et poils de cul'. Il vit dans une caravane au fond du jardin de sa mère et passe son temps entre le bistrot et le jardin public. Lui-même reconnaît qu'il est assez intelligent pour voir à quel point il est bête. Sur un banc du jardin public, il rencontre Marguerite, une toute petite vieille dame de 86 ans. Elle s'échappe souvent de sa maison de retraite pour observer les pigeons. Cette vieille dame réservée et cultivée l'émeut et le fait rire, ne fait pas la fière et l'appelle 'Monsieur'. Il suffit de quelques jours pour qu'ils deviennent 'complices', un mot qui n'appartenait pas jusqu'alors au vocabulaire de Germain. Auprès de Marguerite, Germain va découvrir un nouveau monde, celui des mots et des livres. Marguerite aime faire la lecture à voix haute, et voilà Germain, le presque illettré, embarqué au côté d'elle dans 'La Peste' de Camus. De lectures en lectures, c'est le pouvoir des livres qu'il explore, qui ouvrent en lui un monde nouveau. Et sa vie en est bouleversée. Et à fréquenter les bibliothèques, même ses conversations de comptoir prennent un tour inattendu et souvent hilarant...


A l'occasion de sa diffusion sur France 3 ce soir (je vais certainement le regarder), je décide enfin de vous parler de ce livre que j'ai lu il y a déjà longtemps. Pour tout vous dire, j'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce roman à cause du style pour le moins grossier de Germain. Mais bien sûr il faut en passer par là pour se rendre compte de sa personalité. Finalement, au fur et à mesure que l'histoire avance :
- on s'habitue à ce langage de charretier jusqu'à le trouver sympathique,
- on est embarqué dans une petite histoire tout en délicatesse.

Oui, c'est là un bien joli conte, qui, au-delà du cliché, donne foi en la condition humaine et célèbre le pouvoir merveilleux de la littérature qui sait lier des êtres que tout semble opposer ! Les personnages sont des types mais ils ont neanmoins du relief et l'on s'y attache sans mal. Ce livre est rempli de réflexions et de formulations très justes et/ou très émouvantes.

Bref, j'ai beaucoup apprécié ce roman à la fois simple et intelligent, piquant et tendre, gai et nostalgique, doux et amer (ok, j'arrête les couples de qualificatifs )... Rafraîchissant !


"J’ai décidé d’adopter Marguerite. Elle va bientôt fêter ses quatre vingt six ans, il valait mieux pas trop attendre. Les vieux ont tendance à mourir"

"C’est pas parce qu’on est inculte qu’on n’est pas cultivable. Il suffit de trouver un bon jardinier. Si c’est un mauvais, qui n’a pas le doigté, il vous gâche."

"L’affection, ça grandit sous cape, ça prend racine malgré soi et puis ça envahit pire que du chiendent. Ensuite c’est trop tard : le cœur, on ne peut pas le passer au Roundup pour lui désherber la tendresse."

"Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie. En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. Que des mots à coucher dehors et pas un seul bouquin où je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour — ou d'Indiens. Et point barre, c'est tout."

♥♥♥♥





Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes trois se sentent différentes de leurs contemporaines ; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destin. Trois époques. Trois femmes : et si c'était la même ?


J'avais très envie de le lire pour l'auteur, le titre, la couverture et la quatrième de couverture ! Je m'attendais à un coup de coeur qui ne s'est finalement fait sentir à aucun moment...

Ceci dit, j'ai apprécié cette lecture. Malgré un style un peu lourd et parfois pompeux cérémonieux, il se lit vite et bien. Je souligne l'alternance bien rythmée entre les trois histoires (j'ai parfois eu du mal à me détacher d'une héroïne et j'ai dû résister à la tentation pour ne pas zapper les deux autres !). Les héroïnes se ressemblent certes, mais pas tant que cela selon moi. Si elles ont la même fougue, la même envie d'ailleurs, elles agissent différemment. Pour ma part, j'ai largement préféré l'histoire d'Hanna (surtout au début). Je pense que mon goût pour cette époque n'est pas étranger à cela. Un point que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman est la part majeure du symbole, des symboles qui se recoupent entre les âges même si le tout manque de fluidité. J'ai aimé aussi l'idée de chercher l'ailleurs dans trois dimensions différentes : Dieu, la psychanalyse, les paradis artificiels.

Mais passons aux points négatifs qui ont noirci ma lecture :
comme je le disais, le style est un peu lourd par moments ce qui n'aide pas à dissimuler les quelques longueurs du roman. En règle générale, je dirais que l'histoire manque de surprises (pas tout le temps cependant) malgré une idée tellement originale comme base de l'ouvrage. C'est bien dommage, on a l'impression que ce roman est passé près du génie sans le saisir vraiment. En effet, si je devais définir ce livre en un mot, ce serait, malheureusement, "artificiel" tant au niveau du style, que de l'histoire ou que des parallèles instaurés entre les trois héroïnes. 

♥♥♥♥♥





Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet de roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil des lettres qu'elle échange avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis : un étrange club de lecture inventé pour tromper l'occupant allemand, le « Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates »…


Un livre dont on a beaucoup entendu parler ! Personnellement, j'apprécie énormément les romans épistolaires qui sont finalement assez rares sur la scène littéraire. Celui-ci est emprunt d'une ambiance toute particulière et pour le moins sympathique !

J'ai aimé découvrir une facette de l'Histoire que je ne connaissais pas : l'Occupation allemande sur cette île isolée, la séparation d'avec les enfants. Les personnages sont extrêmement attachants bien que très stéréotypés. Tous ont leur propre petite histoire au coeur de la Grande à raconter (si bien que l'on s'y perd un peu parfois). Pour moi, finalement, le personnage le moins agréable est Juliet elle-même. J'ai beaucoup aimé l'échange des expériences dramatiques, insolites ou franchement amusantes pendant la guerre. Cependant, l'histoire "présente" est un peu facile, et la fin à la fois prévisible et trop rapide. Ceci dit, on passe un bon moment en compagnie des personnages au milieu des paysages splendides de Guernesey.

La critique majeure que je donnerai est au niveau du style. Celui-ci est très correct sans conteste mais il s'agit d'un roman épistolaire et j'ai été déçue par le fait que tous les personnages s'expriment exactement de la même manière. Il n'y a apparemment aucun travail pour faire émerger des styles particuliers, personnels. En clair, on croit difficilement aux lettres regroupées dans un ouvrage car cela manque de naturel. Si ce problème n'est pas dramatique en soi, il m'a néanmoins empêchée de plonger complètement dans l'ambiance...

♥♥♥♥





Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret... et c'est l'accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l'angoisse au ventre, alors qu'il attend qu'elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l'a quitté, ses ados lui échappent, son métier l'ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s'apprêtait-elle à lui faire ?


C'est le premier roman que je lisais de cette auteur pourtant assez connue. J'ai plutôt apprécié ce roman qui raconte une histoire universelle sous un jour intime. Antoine est un homme de notre époque, un peu perdu, un peu dépassé, nostalgique et qui semble porter le visage de tout un pan de la société. C'est le mal d'une époque que Tatiana de Rosnay a l'ambition de décrire. Elle y parvient plutôt bien mais c'est un regard assez noir sur notre époque qu'elle porte : entre crainte de ne pas être à la hauteur du passé et peur d'un avenir incertain. Entre ces deux dimensions, Antoine est finalement passif.

C'est d'ailleurs le principal reproche que je ferai à ce roman : sa lenteur, son manque de dynamisme à l'image de son héros. Heureusement qu'il y a les personnages secondaires plus colorés (mais pas forcément sympathiques), je pense notamment à Angèle qui malgré son métier (que j'ai aimé découvrir) est une personne enjouée et agréable. 

Au-delà du regard général, il y a une véritable intrigue bien menée (nous plongeons au coeur d'un secret de famille bien gardé) avec une fin à la hauteur de mes attentes. Je n'ai pas trouvé de longueurs particulières malgré la lenteur générale du roman. Pour conlure je dirais que ce récit de drames quotidiens nous touche car nous sommes tous suscpetibles d'y être confrontés. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable mais pourquoi pas ?

♥♥♥♥♥

mercredi 12 décembre 2012

Keep calm and blog on

keep-calm-and-blog-on-231.png

Bien le bonjour après cette longue absence !

Cette année, j’avais décidé de lire 52 livres, une bonne moyenne d’un livre par semaine donc. Si je m’en tire plutôt honorablement puisqu’il me reste à lire sept livres en trois semaines, je ne suis pas du tout fière du rythme de mes publications… J’ai tellement de retard dans mes chroniques que je ferai aussi bien d’abandonner l’idée de donner mon avis sur certains romans (bon ok, j’ai honte mais en fait il y a 25 livres que j’ai lus et dont je n’ai pas parlé par manque de temps et par flemme). Mais ce serait mal me connaitre ! Je déteste abandonner quelque chose aussi fastidieux que ce soit (et là ça ne l’est pas mais il faut s’y mettre quoi ! ). 

Comme je n’arriverai pas à faire un billet par roman, je vais faire quelques billets groupés pour rattraper un maximum de retard avant la fin de l’année. Comme ça, je pourrai aborder 2013 en essayant de chroniquer AU FUR ET A MESURE mes lectures ! 

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite de bien profiter des jours si particuliers qu’il reste avant Noël ! (ou éventuellement avant la fin du monde mais bon…)  

A très vite !