vendredi 25 mai 2012

Orgueil et préjugés, Jane Austen


Orgueil et préjugés (1813) est le roman le plus populaire de Jane Austen. L'histoire en est simple : Elizabeth Bennet, qui se croit dédaignée par Darcy, jeune homme riche et hautain, s'amourache d'un bel officier, Wickham. Au roman sentimental et de coup de foudre, Jane Austen substitue celui qui décrit l'évolution d'une psychologie plus complexe, où se mêlent la raison, le sentiment de gratitude, la méfiance à l'égard des " premières impressions ". L'abondance des menus événements, qui passionnent autant que de grandes aventures, fait l'un des charmes du roman britannique. Elle se combine avec la finesse d'une analyse entièrement intégrée à la description du comportement, et avec un humour discret, mais toujours présent.

(sachant que ce "résumé" est nul tout sauf représentatif).




Je ne connaissais Jane Austen que de nom (parce que mon professeur d'anglais en hypokhâgne n'arrêtait pas de nous dire de lire des romans de cette auteur... Je le détestais tellement que je me suis promis de ne jamais lui faire ce plaisir...) Et puis :
- il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis
- une fois débarrasée de ce prof, je me suis dit qu'il était plus marrant que méchant
- tous les blogs littéraires que j'aime encensent Jane Austen
Doooonnnnc, au diable mes promesses idiotes et infondées, j'ai téléchargé ce livre libre de droits sur ma liseuse flambant neuve et j'ai entamé ma lecture d'Orgueil et préjugés.

Autant vous le dire tout de suite : je dois reconnaître que mon prof d'anglais avait raison (ouïe ! ça fait mal de l'avouer)  

D'abord, ce roman est plus que bien construit. L'intrigue est cohérente de bout en bout, simple à comprendre et pourtant complexe et surprenante. Elle est servie par un rythme très bien mené : il est impossible de s'ennuyer pendant la lecture tellement les événements s'enchaînent régulièrement, et, ce qui est le plus appréciable, c'est que ce rythme haletant ne donne jamais une impression artificielle. Jane Austen donne une importance majeure aux dialogues qui mettent l'histoire en mouvement et ne s'appesantit pas sur les descriptions des paysages (un peu plus sur le physique des personnages). Sur ce point, je dois dire que je suis d'ordinaire assez friande des longues descriptions poétiques mais, ici, on s'en passe aisément ; de plus, cela laisse plus de marge pour l'imagination !

En revanche, la psychologie des personnages est très travaillée et détaillée sans que l'on soit dans un roman psychologique ni une quête initiatique. Non, c'est juste suffisant pour donner corps à la société qui nous est dépeinte. Très bien dépeinte, devrais-je dire. C'est un quasi roman de moeurs que livre Jane Austen avec ces multiples "sous-intrigues", ces histoires dans l'histoire, l'importance des personnages secondaires. J'ai beaucoup apprécié cet aspect. 

L'écriture de Jane Austen est donc très fluide et sa plume est aiguisée : elle ne mâche pas ses mots dira-t-on, surtout à travers le personnage de Lizzy (j'y reviendrai). Tout est dit avec humour, perspicacité, un certain détachement ironique aussi. C'est jubilatoire bien qu'un peu sec parfois ^^ Ca m'a fait penser à un film de Stefan Frears notamment en ce qui concerne le ton caricatural et cet humour  assez cynique so british (vous voyez ?). 




Quid des personnages, à présent ? [attention spoilers]

Eh bien, ils sont nombreux et tous ont un rôle à jouer. Comme j'ai souvent tendance à regretter que les personnages secondaires ne soient pas plus développer, là, pour le coup, je n'ai pas été déçue !
Elizabeth (un de mes prénoms préférés ^^) est sympathique, je pense que je me serais bien entendue avec elle mais je n'aurais pas pu la supporter par moments ! Elle est trop entière. Oui, je sais, d'habitude, c'est une qualité mais à force d'être incapable de concessions, de compromis et de modération dans ses jugements, elle m'a lassée. D'un autre côté, elle apporte tout le mordant, le piquant à l'histoire : en clair, même si elle a pu m'agacer, il fallait qu'elle soit comme cela, pleine de préjugés (et un peu impertinente). 
Jane est plus douce, plus sensible, elle est la conciliation incarnée. Je l'ai préférée. Mais chez elle aussi, ce trait de caractère vire à la caricature : elle est incapable de voir le mal chez quiconque. Cette naïveté est désespérante ! Mais elle est tellement gentille et charmante, qu'on lui pardonne tout.
Lydia et Kitty, Jane Austen les fait bien apparaitre comme deux petites sottes. On serait malheureusement bien en peine de la contredire. Elles sont plus qu'agaçantes ! Mais bon, il faut que jeunesse se passe, semble dire l'auteur pour les racheter. Par contre, que dire de Mrs Bennet, pour qui la jeunesse est déjà lointaine ? Elle est juste incorrigible, désespérante mais assez amusante. Enfin sauf pour son mari qui, le pauvre, semble exapéré mais ne se départit pas pour autant de son sens de l'humour ! Il est assez passif dans l'histoire... Tout comme Mary qui est bien peu mise en valeur. Typiquement la grande soeur que je n'aurais pas aimé avoir.
Charles Bingley est incontestablement mon personnage favori ! Il est calme, vif d'esprit, sociable, gentil et beau (et riche). Bref, l'homme idéal selon moi ^^ Ses soeurs sont son unique point faible, malheureusement, elles sont envahissantes...
Mr Collins, c'est bien simple, la caricature du fayot de base (il en est drôle). Bon, Jane Austen fait tout pour le rendre imbuvable et elle y réussit avec brio ! Voilà, tout est dit ^^ 
George Wikham évolue tellement (aux yeux de Lizzy et donc aux nôtres) que je serais bien en peine de dire quelle impression il m'a fait. Selon moi, ce personnage est un des points faibles du roman car le revers de situation est trop... renversant. C'en est, du coup, moins crédible. La réflexion que tout ceci m'a inspiré était : "comme par hasard..." ^^. Mais ce n'est que mon avis. 
Bon, je vais peut-être quand même arrêter de détailler tous les personnages de second plan pour en venir à l'essentiel : Mr Fitzwilliam Darcy ! Le chouchou de ces dames (lectrices). Bon, d'accord, il a le charme du beau ténébreux torturé, etc. Personnellement, même si j'ai bien compris qu'en effet, sa position n'est pas simple, il m'a fortement agacée. J'ai beaucoup (mais vraiment beaucoup) de mal à supporter les gens qui sont toujours de mauvaise humeur. Eh bien, dans les livres, c'est pareil. Un peu de tristesse et de tracas, ça va, c'est même beau. Trop de mauvaise humeur, ça me dépasse et ça m'énerve. En plus, quel besoin a-t-il d'être méchant, cynique et dédaigneux ? Si vous voulez mon avis, cet homme a un problème pour gérer ses émotions, il devrait voir un psy ! En fait, je crois que la première impression qu'il m'a faite m'est trop restée en travers de la gorge pour que j'accepte, justement, de me débarrasser de mes préjugés par la suite, quand il aurait fallu. Je n'y peux rien, moi, si Jane Austen a si bien sû le dépeindre au départ comme un être désagréable au possible ^^ Bon, d'accord, je concède qu'il devient plus que charmant par la suite.

Alors, pour ce qui est de l'histoire : elle m'a bien plu. Peut-être ai-je trouvé trop de revirements de situations soudains. Mais bon, comme je le disais plus haut, Jane Austen parvient à faire en sorte de ne pas donner un rendu artificiel. J'ai été ravie pour Jane et Mr Bingley. Moins enthousiasmée par Darcy et Elizabeth (moi, ce que j'en dis, c'est qu'ils ne vont pas pouvoir se supporter bien longtemps... heureusement que le château est grand ! ^^), même si bien sûr, je suis contente qu'ils soient ensemble. Voilà voilà, rien de majeur à rajouter. 

Je constate que ce roman m'a bien inspiré déjà pour sa critique !
Bon, vous l'aurez compris, j'ai bien aimé, même beaucoup aimé, mais je n'ai pas été transportée par ce roman. J'en reconnais sans mal la qualité. Mais, s'il m'a fait rire et m'a vraiment interressée, je n'ai presque jamais été émue. Donc une très bonne lecture mais pas un coup de coeur. En revanche, j'ai drôlement hâte de me replonger dans une oeuvre de Jane Austen qui a une si belle plume, si moderne et divertissante !


♥♥♥♥




Je suis vraiment fâchée avec les cours d'anglais, ne m'en veuillez pas, mais j'ai deux professeurs, du lycée cette fois, qui avaient voulu nous faire regarder les adaptations (je ne sais plus lesquelles) d'Orgueil et préjugés et de Raison et sentiments en VO...... et je me suis endormie (les deux fois !) avant même la fin du générique . Pour ma défense (ou est-ce que cela m'enfonce ?) je m'endormais en cours devant n'importe quel film (quelque soit la langue) à l'époque.... maintenant je regrette un peu ^^
Mais l'anglais et moi, vraiment, ça fait 15 même si j'essaie de m'y remettre doucement... J'ai placé l'espagnol en première langue dès que j'ai pu !

Bon tout ça pour dire, qu'il va falloir que je me procure les adaptations parce que maintenant : hors de question de faire dodo! ^^

lundi 21 mai 2012

Une photo, quelques mots #4

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Quatrième participation. Un petit texte court et vite fait pour renouer avec l'atelier d'écriture après plusieurs semaines (mois ??!) d'absence ! 



Les règles du jeu :


Chaque semaine Leiloona  poste une nouvelle photo de la galerie de Kot. On s'en inspire pour écrire un texte. Ni genre, ni formes imposés. La publication se fait tous les lundis en début de journée, histoire de commencer la semaine par de la lecture ! 


legs


Illusion

Ah ce qu’elle avait pu travailler ce port de reine étant enfant, un annuaire posé sur la tête à ne surtout pas laisser glisser ! Ces efforts de jeunesse avaient certes payé : elle avait aujourd’hui le port altier, le menton haut, le regard fier. Son air n’était pas hautain mais elle était à l’évidence très sûre d’elle. Le dos droit et une cambrure étudiée pour le bas des reins mettaient en valeur de jolies formes féminines sur une silhouette élancée. Tout était travaillé et maîtrisé à la perfection ! La stature, évidemment, mais aussi ce tailleur flambant neuf qu’elle avait cherché des mois durant dans toutes les boutiques branchées des working-girls, sans compter ces escarpins qui faisaient son mollet si fin. Elle marchait donc, du pas le plus assuré du monde, tenant élégamment, au creux des coudes, ses sacs venus de prêt-à-porter de luxe.

Bref tout était parfait et, subtilement, elle était parvenue à attirer tous les regards sur elle. Mais la prestance tient à si peu de choses ! Un trottoir un peu plus mouillé, un talon qui se casse, une cheville qui se tord… Et patatras !

Illusion brisée.

vendredi 18 mai 2012

Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir, Lewis Carroll


Alice au pays des merveilles


Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ?  », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote rouge passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard !  », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre…


Ce sont les deux premiers ouvrages lus sur ma liseuse (comment ça, c'est une information inutile ? ). Alors, bien sûr, j'ai été berçée par le magie de Disney toute mon enfance et je connaissais donc l'essentiel de l'histoire et des personnages ; je savais à quoi m'attendre et je n'ai pas pu m'extraire des images du dessin animé. Mais, c'est pour le meilleur, j'ai envie de dire parce que je pense que je n'aurai pas pu (ni voulu) avoir d'autres images en tête. Par ailleurs, je trouve que les illustrations originales sont plutôt bien respectées par Walt Disney.
J'ai été agréablement surprise par ce que je pensais être une histoire pour (très) jeunes enfants. En fait, au départ, je voulais juste parcourir quelques pages pour tester ma liseuse et je n'ai pas pu m'arrêter ! Je l'ai certainement déjà dit, j'adore l'univers de contes de fées et Alice aux pays des merveilles en est assez proche. Alors, ne cherchons surtout pas à nous accrocher à nos réalités bien terre à terre ; au contraire ! Plongeons avec Alice aux pays des merveilles et remettons en question tous nos a priori pour mieux redécouvrir le monde. Je crois que le questionnement profond qui sous-tend l'oeuvre est le paradoxe de ne pas savoir pour mieux voir.
Paradoxe, tiens ! Voilà le mot-clef, sans conteste ! J'aurais pu dire illogisme aussi. Il est évident, qu'on ne va pas chercher un apprentissage scientifique dans un tel ouvrage, mais il réveille la magie de l'enfance ! Réné Obaldia ne dit-il pas à ce propos que le "paradoxe est une opinion qui vit de ses charmes aux dépens de la vérité" ? Allons, "nous sommes tous fous" ici après tout, "je suis fou, vous êtes folle !" dit le célèbre Chat du Cheshire ! (c'est parfois légèrement effrayant tout ça, ai-je trouvé).

Bien sûr, ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est bien écrit, les épisodes s'enchaînent au bon rythme, et l'humour est toujours présent ! Je dois avouer qu'une fois encore j'étais assez prisonnière de la version de Disney et que l'ordre des épisodes qui diffère quelque peu (et les épisodes inédits pour moi ou présent dans De l'autre côté du miroir) m'a un peu perturbée, mais tant mieux, sinon, je crois que je me serais lassée plus vite.

Quant à Alice, disons qu'elle est bien mignonne, très polie mais pas extrèmement vive !  Non, je suis méchante... En tout cas, elle est attachante, cette petite !
En deux mots : une petite oeuvre gentillette mais intelligente (et très bien illustrée) qui se déguste comme un bonbon ! 

 

♥♥♥♥






De l'autre côté du miroir


Alice, qui s'ennuie, s'endort dans un fauteuil et rêve qu'elle passe de l'autre côté du miroir du salon.

Le monde du miroir est à la fois la campagne anglaise, un échiquier, et le monde à l'envers, où il faut courir très vite pour rester sur place. Alice y croise des pièces d'échecs (reine, cavalier) et des personnages de la culture enfantine de l'époque victorienne.

On retrouve dans ce roman le mélange de poésie, d'humour et de non-sens qui fait le charme de Lewis Carroll. Il vaut mieux connaître les règles de base du jeu d'échecs pour apprécier toutes les subtilités du roman.


D'abord, j'ai été ravie de retrouver des épisodes de l'adaptation de Disney empruntés à cette partie. J'avais hâte, dans la foulée, d'Alice au pays des merveilles de lire cette petite suite. Mais la magie était moins présente, cette fois. Je pense que la lassitude m'avais gagnée : n'oublions tout de même pas que ces histoires sont destinées à un jeune public même si celui-ci serait bien en peine de saisir certains détails (déjà qu'adulte tout n'est pas forcément évident !).


Toujours est-il que j'avais un peu hâte d'en finir. Je me suis rendue compte que l'essentiel du plaisir que j'ai retiré de cette seconde lecture tient à mon impatience de retrouver des personnages connus de par Disney (pour voir l'original et comme pour retrouver de vieux amis ). J'ai trouvé cette suite moins bien rythmée, plus floue. Alice ? Toujours aussi curieuse, mignonne et surtout naïve ! Bref, une suite en demi-teinte, comme souvent...


♥♥♥♥♥


Version Walt Disney




Je sais que ce n'est pas le long-métrage des studios Disney qui a eu le plus de succès. Pourtant, moi,je l'ai a-do-ré ! Et j'apprécie d'autant mieux maintenant que je sais que c'était l'adapation parfaite du texte de Lewis Carroll. C'est vrai, même si je pouvais, je n'y changerais RIEN ! Ah, bien sûr, si on aime que le réalisateur prenne quelques libertés et s'approprie le texte, on trouverait à redire. Pour le coup, ce n'est pas mon cas dans ce genre d'histoire, alors je suis plus qu'emballée par cette adaptation !
 

Alice n'est-elle pas adorable avec son air ingénu ?
 

Les décors sont le cadre idéal des contes de fées.
Et les chansons et musiques sont une réussite ! (mais ça, on n'en n'attend pas moins des studios Disney ! )

♥♥♥♥♥




Version Tim Burton



Précisons que je ne l'ai pas vu en 3D, je n'ai donc pas eu tous les effets spéciaux possibles mais j'ai pu apprécier des couleurs beaucoup plus vives.


Bon, je n'ai pas été particulièrement charmée par cette adaptation très libre que j'attendais pourtant avec impatience. Je reconnais de bonne grâce que je ne suis pas assez ouverte : j'ai déjà trouvé ma version parfaite avec le dessin animé. Mais vraiment, Alice qui a la vingtaine, ça ne passe pas trop pour moi. Et si ce n'était que cela, j'en prendrais mon parti et tout irait bien mais d'autres détails me chiffonnent. En vrac : le chat du Cheshire n'est pas assez "secoué" pour moi, la chenille est trop terne. Je n'ai surtout pas aimé Alice en fait. Elle est trop brutale, trop sûre d'elle. Et surtout : j'ai détesté la fin. Vraiment ! Pourquoi ce dragon ? Pourquoi Alice en armure, non mais, franchement, pourquoi ??!




Maaaiiiis, je ne suis pas sortie complètement déçue de la séance. Je souligne la beauté des décors qui sont splendides tout comme les effets spéciaux dans un genre un peu plus adulte-inquiétant mais toujours aussi coloré ! Et que dire de la performance du Chapelier fou (Johnny Depp) et de la Reine ? Parfaits !

Voilà, ce n'est selon moi pas l'adaptation rêvée, mais pourquoi pas ? On passe un bon moment devant.


♥♥♥♥♥



(si on prend vraiment en compte le côté adaptation libre parce que pour une vraie adaptation ce serait plutôt ♥♥) 





Un article un peu long mais c'est du 4 en 1 là ! 

mardi 8 mai 2012

Top Ten Tuesday #3

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.
Voici donc le thème de cette semaine :
Les 10 couples préférés dans la littérature


Alors, dans l'ordre :
1° Pauline et Raphaël dans La Peau de Chagrin de Balzac
Lu il n'y a pas longtemps, un véritable coup de coeur pour ce livre et leur histoire d'amour.


 


2° Adolf et Onze-Heure-Trente dans La part de l'autre d'Eric-Emmanuel Schmitt
Il s'agit du "faux Hitler" du livre. Onze-Heure-Trente est trop attachante et rigolote ! Ils m'ont fait verser une larme quand même !

3° Tancredi et Angelica dans Le Guépard de Lampedusa
Surtout pour Tancredi. Pour moi, ce couple, c'est la passion, la sensualité, la jeunesse et la beauté incarnées ! Tellement sicilien !

 

4° Emelia et Brodeck dans Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
Leur histoire est trop triiiiiste. Emelia incarne l'espoir absolu pour Brodeck, sa seule raison de vivre et pourtant, on sent tout son désespoir face à elle qui est enfermée dans son monde (et l'histoire avec Poupchette, leur fille, est trop belle aussi).

5° Dora et Guido dans La vie est belle de Roberto Benigni et Vincenzo Cerami
Je viens de le lire, c'est pour ça que j'y pense. Un couple à la fois haut en couleur, amusant et très émouvant. Dora est prète à tout pour le suivre (et là encore, le point d'orgue de leur histoire est incarné grâce au petit Giosuè).

 

6° La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont dans Les liaisons dangereuses de Laclos
Bon, ils ne sont pas véritablement "un couple" mais c'est quand même un duo sacrément intéressant, leur lettres sont piquantes et drôles ! 

 

7° Roxane et Christian dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand
Je trouve que Christian est le personnage dramatique dans l'histoire (alors qu'on l'oublie souvent, le pauvre !). Heureusement qu'il y a Cyrano pour relever le discours littéraire, mais que Christian aime tellement Roxane sans pouvoir le lui exprimer c'est beau ! La scène où Roxane lui avoue qu'elle ne l'aime plus que pour son âme est horrible pour lui !
 

8° Romeo et Juliette de Shakespeare
Comment ça, c'est convenu ?  Bon ok, ce n'est pas très original mais bon, c'est L'histoire d'amour ! Romeo me saoûle un peu en fait mais Juliette... ah Juliette !.... Je les mets en couple préféré car, après tout, que serait Juliette sans Romeo ?

 


9° Lyra et Will dans A la Croisée des Mondes de Philipp Pullman
Bon, ils sont jeunes mais tellement beaux et courageux aussi ! Leur timidité mutuelle est adorable ! 

10° Jane et Monsieur Rochester dans Jane Eyre de Charlotte Brontë
Préférence pour ce monsieur (Jane est assez terne, je trouve). Leur histoire est un rendez-vous manqué, c'est tragique (j'aime ) !

 


Voilà ! De belles histoires d'amour, en somme. Tout ça finit assez mal, en fait  Mais bon, mes couples préférés sont soit ceux qui m'amusent (un peu) soit ceux qui m'émeuvent (beaucoup) : ils me marquent plus !

dimanche 6 mai 2012

De la Terre à la Lune, Jules Verne


A la fin de la guerre fédérale des Etats-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien désœuvrés  Un beau jour, le président, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passée, est accueillie avec un enthousiasme délirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en y envoyant un boulet, un énorme projectile qui serait lancé par un gigantesque canon !
Tandis que ce projet inouï est en voie d'exécution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le Créateur invente dans un moment de fantaisie, et dont Il brise aussitôt le moule, télégraphie à Barbicane : "Remplacez obus sphérique par projectile cylindroconique. Partirai dedans"...
Avec ses personnages parfaitement campés, son humour toujours présent, De la Terre à la Lune est une des plus grande oeuvres de Jules Verne, une de ses plus audacieuses anticipations.

Alors, troisième roman de Jules Verne pour moi, et première déception !  J'aime beaucoup l'aspect scientifique-passionné-savant-fou de Verne, mais pour le coup, les précisions techniques sont.... trop techniques. Nous assistons à des pages et des pages de chiffres, de calculs de circonférences, de distances, de poids, de profondeur.... Je n'en pouvais plus ! Et c'est comme ça jusqu'à plus ou moins la moitié du roman.
Avec l'arrivée de Michel Ardan, le roman prend un tour nouveau, un peu d'air frais bien appéciable. J'y ai retrouvé ce qui m'avait plû dans les deux précédents Jules Verne. Un peu de folie, de passion et d'humour. Je remarque que c'est toujours un personnage particulier qui vient apporter tout le charme à l'histoire (Passepartout, Conseil et là Michel Ardan... souvent les Français d'ailleurs ! ).
Alors, au total, un bilan mitigé. Un gros coup de coeur pour les discours opposés de Barbicanne et d'Ardan, amusants, bien écrits, passionnants. J'ai bien aimé aussi le personnage de Matson. [ATTENTION PETIT SPOILER] En revanche, la fin m'a (à nouveau) déçue. C'est trop rapide et trop incertain (mais que vont-ils devenir ??!).
Bon voilà, je suis contente de l'avoir lu mais je m'attendais vraiment à mieux (mention spéciale quand même aux illustrations toujours aussi sympathiques ^^).

♥♥♥♥♥