mercredi 28 mars 2012

La liseuse (selon le titre du roman de Paul Fournel)


 Eh oui, j'ai craqué (il y a déjà 1 mois) ! Depuis plusieurs semaines, je me renseignais, je pesais le pour et le contre...

"C'est drôlement pratique quand même !
- Peut être, mais ça ne vaut pas un vrai livre !
- Je pourrais avoir plein de livres libres de droits gratuitement...
- C'est la mort des libraires !
- Non, tu exagères, et puis marre de se faire arnaquer sur les prix aussi...
- C'est un gadget, tu ne l'utiliseras même pas... Autant économiser et se payer une tablette !
- Ce n'est pas le même usage, voyons !
- etc....."

Telle était la teneur de mes délibérations intérieures. Et puis, après moultes comparaisons, je me suis décidée pour la Cybook Odyssey de Virgin. Et j'en suis très contente !

C'est vrai que c'est pratique ne serait-ce que pour le poids (pour les vacances !) et le gain de place (pour la bibliothèque surchargée !). J'apprécie de pouvoir lire des romans libres gratuitement. Le confort de lecture est parfait, tout est facile. La batterie est increvable !
Après,  évidemment, je n'abandonne pas la lecture papier ! Le contact avec le livre est plus agréable. Ce qui me déroute avec la liseuse, c'est de ne pas voir matériellement mon évolution dans le livre : parce que m'écrire "124/321"  c'est bien gentil mais je me rends mieux compte avec les pages qui se tournent en vrai. Par ailleurs, je n'ai pas encore acheté de livres actuels payants parce que j'ai du mal à mettre mes sous dans du virtuel... Il faudrait que je me lance quand même surtout qu'ils sont un peu moins cher qu'en vrai.
Bilan : un achat que je ne regrète absolument pas mais qui ne me fera pas renoncer à acheter un vrai livre de temps en temps ! 

Edito de mai 2013 : ma liseuse m'a lâchée, je suis triste... En théorie, elle fonctionne toujours très bien mais le port micro-USB s'est enfoncé si bien que je ne peux plus la recharger. Faites attention en insérant le câble et choisissez un modèle solide ! Quant à moi, j'en rachèterai peut-être une mais pas tout de suite (le papier ne m'a jamais fait ce coup là, lui ^^).

jeudi 15 mars 2012

La symphonie pastorale, André Gide



Un pasteur marié d'un petit pays du Jura tient un journal. Il recueille chez lui la jeune Gertrude, aveugle de naissance. Pendant plusieurs années, le pasteur fait au mieux pour élever cette pauvre jeune fille. Jusqu'au jour où il comprend qu'il est amoureux d'elle. Jacques, son fils, a deviné les sentiments de son père à l'égard de Gertrude. Le problème : il est lui-même amoureux de la jeune fille. Un roman d'amour et de raison.

Je suis tombée amoureuse de l'écriture d'André Gide en lisant Les Faux monnayeurs. J'avais ensuite moins apprécié La porte étroite mais l'enchantement vis à vis du style était toujours présent. Une fois de plus, je ne peux que saluer le talent de cet auteur, mais pour la seconde fois, je suis assez déçue par l'ensemble. 

L'histoire est lente, heureusement qu'il n'y a qu'une centaine de pages. J'ai trouvé les personnages assez niais et mous. Le ton est moralisateur et malsain à la fois. J'aurais aimé être touchée par cette histoire d'amour. C'est dommage, le potentiel est là mais mal exploité à mes yeux. En fait, je me rends compte que je n'ai pas grand chose à dire de ce court roman qui ne m'a finalement pas beaucoup marqué.

J'ai l'impression d'avoir lu le brouillon d'un chef d'oeuvre ! 


♥♥♥♥♥


En bonus néanmoins, un extrait de La symphonie pastorale de Beethoven :

jeudi 1 mars 2012

Journal d'Hirondelle, Amélie Nothomb


"J'avais besoin de mon assassinat quotidien comme d'autres de leur tablette de chocolat noir."

Le héros n'a pas de nom. Ou plutôt pas d'identité fixe. Il change de nom et de vie comme on change de chemise. Coursier à Paris, il se fait passer pour un certain Urbain, tueur à gages insensible qui retrouve le plaisir des sens et du sexe par le meurtre. Puis il devient Innocent... Mais on ne change pas de vie si facilement. Le passé n'a jamais dit son dernier mot. Surtout lorsqu'il a le visage d'une adolescente fraîchement assassinée et dont le seul testament est un étrange journal intime. Comment ressusciter les sensations après s'être coupé des sentiments ?

"C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou."

 
Soyons clair, je n'ai pas aimé. Trop cru, trop brutal. Aucune poésie. J'ai trouvé ce court roman sans âme, hygiénique. C'est comme si Amélie Nothomb disséquait un mort au scalpel sans aucun respect pour sa personne morale.

Cela dit, il y a un talent certain. Des phrases percutantes, des réflexions intéressantes. L'intrigue est assez prenante, je l'ai lu en une matinée sans interruption (bon, précisons qu'il n'y a que 90 pages).

Mais on ne va pas au bout des choses et tout est trop froid.  Des passages, notamment sur la fin, auraient pu être émouvants mais on est tellement vacciné contre les émotions dans ce roman que l'on ne ressent plus rien, comme le héros, juste une vague idée de ce que l'on devrait ressentir si nous en étions encore capables.

Je sais que c'est sans doute l'effet recherché mais ça ne me plait pas. Je ne lis pas pour être blasée, merci. Je crois savoir que l'univers d'Amélie Nothomb est toujours plus ou moins semblable à cela : à un labo d'étude avec des personnages névrosés et loin de toute chaleur humaine. C'est le premier livre de cet auteur que je lis et, pour l'instant, je n'ai pas envie de me replonger dans son univers.

♥♥♥♥♥