lundi 30 janvier 2012

Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne



Un monstre marin, "une chose énorme", ayant été signalé par plusieurs navires à travers le monde, une expédition est organisée sur l'Abraham Lincoln, frégate américaine, pour purger les mers de ce monstre inquiétant. A bord se trouvent le Français Pierre Aronnax, professeur au Muséum de Paris, et Conseil, son fidèle domestique.

Une fois parvenus en vue du monstre, deux immenses trombes d'eau s'abattent sur le pont de la frégate, précipitant Aronnax, Conseil et le harponneur canadien Ned Land sur le dos du monstre... qui se révèle être un fabuleux sous-marin, le Nautilus, conçu et commandé par un étrange personnage, le capitaine Nemo, qui paraît farouchement hostile à toute l'humanité !

Condamnés à ne plus jamais revoir leur patrie, leurs parents, leurs amis, la plus extraordinaire aventure commence pourtant pour les trois hommes...



Pour ma deuxième immersion dans l'univers de Jules Verne, j'ai choisi d'explorer les fonds marins qui m'ont toujours passionée... Et je ne fus pas déçue du voyage ! Vingt mille lieues d'une aventure de chaque instant ! 

J'apprécie ce savant mélange de registres : comique, action, suspens, description. Tout est très bien distribué tout au long du roman. Les personnages sont assez sympathiques notamment Conseil et Ned Land qui, chacun dans leur genre, le valet pragmatique et le harponneur bougon, apportent une bonne dose d'humour au livre. Le professeur Arronax est moins remarquable mais pas aussi antipathique que Phileas Fogg dans Le tour du monde en 80 jours. Et le Capitaine Nemo, comme je l'avais imaginé, raffiné et mystérieux. Il m'a plu d'autant plus qu'il était fidèle à mes attentes. Par contre, j'aurai aimé en savoir davantage sur son compte... Je lirai donc les autres romans où il est question  de cet étrange personnage ! ^^ Et le Nautilus alors : quelle merveille !   

Comme j'ai aimé plonger au fond des mers du monde entier ! Les descriptions m'ont fait vraiment voyager sans me lasser une seule seconde : les péripéties survenant toujours au moment opportun ! Et puis j'aime les illustrations qui nous accompagnent et ajoutent encore un peu d'enchantement (oui, je n'ai pas grandi : j'aime toujours autant les livres avec des images ^^). 

Un reproche tout de même ? Les longues (mais longues !) énumérations d'espèces, les discours scientifiques interminables et incompréhensibles que j'ai joyeusement ignorés pour poursuivre ma lecture avant que la magie de la découverte ne s'enfuie ! ^^ Par ailleurs, j'ai été assez surprise par l'absence totale de présence féminine dans le roman. Cela ne m'a pas dérangée (je ne suis pas une féministe de la première heure et ce n'est pas un aspect indispensable à l'histoire) mais c'est un peu perturbant, comme s'il manquait quelque chose tout de même...

Malgré ces détails, je conseille cette lecture (bon, ok, je suis peut-être la seule à ne pas l'avoir lu) ! Bien sûr, je pense qu'il faut apprécier l'univers de Jules Verne, son style d'écriture (bien écrit mais efficace, sans trop de poésie sauf quand le Capitaine parle de la mer : là j'ai été transportée) et cette passion pour tout ce qui touche aux sciences et techniques pour vraiment aimer cette lecture.

Bref, un presque-coup-de-cœur 

♥♥♥♥


PS : quand j'étais petite, je croyais qu'il s'agissait de plonger à 20000 lieues de profondeur ^^ Pour ceux qui seraient aussi naïfs que moi : il n'en est rien, il s'agit bien d'une distance de 20000 lieues, ce qui est tout de même plus plausible !

lundi 2 janvier 2012

Une photo, quelques mots #2


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Deuxième participation à cet atelier d'écriture ! Modeste participation cette semaine avec un texte on ne peut moins percutant  mais bon, l'image était trop jolie pour la laisser passer alors au diable le manque d'inspiration ! 

Les règles du jeu :
Chaque semaine Leiloona  poste une nouvelle photo de la galerie de Kot. On s'en inspire pour écrire un texte. Ni genre, ni formes imposés. La publication se fait tous les lundis en début de journée, histoire de commencer la semaine par de la lecture ! 

La première photo de 2012 : 


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1694, France.

La mort est partout, la misère quotidienne est sa complice. Les champs tristes et désolés de l’hiver voyaient s’avancer le cortège funéraire. Le froid, les menues récoltes de ces années glaciales, la maladie venaient trop souvent ravir des hommes forts, des femmes jeunes et belles et des enfants. Des enfants. La mort est très certainement grise comme les paysages pluvieux, grise comme la tristesse. 

Cette fois, c’était Jean dans le cercueil. Claude et Francis avaient pris la tête des porteurs pour la levée du corps. En l’absence d’un père, déjà parti, en l’absence de frères en âge de le faire, ils s’étaient sentis désignés pour accompagner leur ami vers sa dernière demeure. Francis à gauche, Claude à droite. Une dernière fois, ils précèderaient Jean, pour qu’il n’ait pas peur. Jean avait toujours été en retard, toujours dans l’ombre, jamais le premier. Pas aussi fort que Francis aux champs, pas aussi habile que Claude à l’atelier de ferronnerie. Moins beau, moins rapide, moins grand. Cette fois, enfin, il était devant. Pour la première fois, il serait seul ; pour la première fois en tête. 

Et cette morne allée de la ferme au cimetière de l’église, désespérément droite et plane ! Ils avançaient à pas régulier, sans ployer sous le poids du cercueil. Déchirant les pleurs d’une mère, d’une sœur. Glaçant, le silence d’une épouse. Déconcertant, la passivité d’un enfant. 

Mais la tristesse des amis est la plus dure. Elle n’est pas celle à laquelle on pense. Elle n’est pas celle que l’on remarque. Elle est différente. Francis et Claude avait protégé Jean, ils l’avaient aimé plus qu’un frère car ils s’étaient choisis. Ils resteraient orphelins, petits, tristes et seuls. 

Ce n’était pas leur premier enterrement, c’était le premier qui comptait. 

dimanche 1 janvier 2012

Et une bonne année bien sûr !


Bonne et heureuse année à tous !

Qu'elle soit remplie de joie, d'amour, de réussite
et de magnifiques découvertes dans tous les domaines !