jeudi 15 septembre 2011

Le Train de 16h50, Agatha Christie



Roulant dans la même direction et presque à vitesse égale, deux trains semblent faire la course. Mrs McGillicuddy aperçoit alors, dans un des compartiments d'en face, un homme en train d'étrangler une femme ! Mais le train de Mrs McGillicuddy ralentit, et la vision disparaît dans la nuit...


Ce policier fait partie des enquêtes de Miss Marple (et non pas de la série des Hercule Poirot). C'était seulement mon deuxième Agatha Christie (après Le Crime de l'Orient Express). J'aime les policiers de temps en temps et spécialement quand ils se passent dans un train... Ne me demandez pas pourquoi, mais j'aime l'atmosphère de huis clos spécifique du train ! 

Bref, ici, l'histoire commence dans un train, oui, mais après on descend et l'on s'installe dans une maison. Toute la première partie de l'intrigue consiste à identifier la victime (original : les éventuels assassins sont assez réduits tandis que la victime pourrait être n'importe qui). Les coupables possibles sont de moins en moins nombreux puisque deux d'entre eux sont tués à leur tour... Macabre n'est-ce pas ? Le suspens est total jusqu'à une dizaine de page de la fin je dirai (ou suis-je particulièrement longue à la détente ?). Oui, j'avais deviné qui était le coupable.... Bon, d'accord... j'avoue, c'est vrai que j'avais soupçonné tout le monde donc je ne prenais pas trop de risques  


J'ai bien aimé l'ambiance du roman et les personnages qui sont suffisament travaillés (malgré leur nombre) pour être attachants. Le style d'écriture est très agréable et fluide pour un policier. Disons qu'Agatha Christie a une écriture efficace, elle ne s'embarrasse pas de détails, "ça va vite". C'est adapté au genre policier mais ça ne relève pas vraiment d'une prouesse littéraire remarquable. 


En bref : Pas de coup de coeur mais une intrige bien ficelée qui vaut bien le détour ! 

♥♥♥♥

mardi 13 septembre 2011

Demain, c'est la rentrée

Un petit message parce que ça faisait longtemps ! Malheureusement, je n'ai pas grand chose à raconter niveau lecture: j'ai été plutôt occupée ces temps-ci et  je n'avance pas bien vite, par le fait.

J'ai abandonné la lecture de Lancelot du Lac (je ne sais pas si je la reprendrai). Non pas que l'histoire soit déplaisante mais il s'agit quand même d'une narration du Moyen-Age et il faut aimer... Moi, je n'aime pas vraiment (je le savais avant de l'entamer mais j'avais quand même voulu tenter : eh oui, je suis une femme de défi  ). C'est lent, ça tourne un peu en rond et le style de l'époque est...hum... spécial. Après l'histoire est assez prenante mais comme on la connait en substance (Lancelot, la Dame du lac, les Chevaliers de la Table Ronde, Guenièvre, etc...), le suspens reste limité.

Et puis, tout simplement, j'avais hâte de lire Le train de 16h50, d'Agatha Christie qui me passionne davantage. Je ne l'ai pas encore fini : le mystère reste entier ! Mais je peux d'ores et déjà vous dire que l'intrigue est vraiment prenante. Ça fait du bien de temps en temps de se plonger dans un policier (surtout quand il est bien écrit comme ici). Billet à venir prochainement !

Bon, tout ça pour dire que demain, c'est la rentrée (pour ma filière du moins) et que je tiens à m'excuser par avance si je délaisse un peu ce blog et mes lectures. Mais, je vais essayer de rester régulière !  

Sur ce, bonne semaine à tous !

Rentrée des classes

samedi 3 septembre 2011

Les Quatre Filles du Dr March, un film de Gillian Armstrong (1994)



Les Quatre Filles du docteur March (Little Women) est un film américain réalisé par Gillian Armstrong, sorti le 21 décembre 1994, adapté du roman éponyme de Louisa May Alcott en 1868.

Les Quatre filles du docteur March raconte l'histoire de quatre jeunes filles, Meg (Trini Alvarado), Jo (Winona Ryder), Beth (Claire Danes) et Amy (Kirsten Dunst). Issues de la classe moyenne, elles vivent à Concord dans le Massachusetts aux Etats-Unis avec leur mère et une fidèle domestique appelée Hannah. L'histoire se passe pendant la Guerre de Sécession. Leur père, nordiste, est lui-même au front. Elles sont élevées par leur mère, Marnee, qui leur dispense une éducation vertueuse et résolument moderniste. C'est en grandissant ensemble que Jo se découvre un talent pour l'écriture...



Une très jolie découverte cinématographique. Je n'ai pas (encore) lu le livre mais j'ai déjà beaucoup apprécié le film ! J'aime, de temps en temps, cette atmosphère très bon enfant où tout respire la gentillesse  (peut-être un tout petit peu trop d'ailleurs). Ce n'est pas que l'histoire soit palpitante mais on suit avec plaisir la jeunesse de ces quatre jeunes soeurs, leurs joies, leurs peines, l'amour qui les unit. On est touché par le désir d'émancipation de Jo, les doutes de Meg, la générosité de Beth, et même par les caprices d'Amy. En fait, tous les personnages sont travaillés et c'est ce qui les rend si attachants. C'est également le cas des personnages masculins qui sont très bien interprêtés par Christian Bale dans le rôle de Théodore "Laurie" Laurence, Eric Stoltz en John Brooke et Gabriel Byrne en professeur Friedrich Bhaer (bon ok, soyons honnêtes, on a un petit faible pour le beau Teddy Laurence...  ).




Par ailleurs, le film en lui-même est une réussite. Les acteurs sont tous très bons (Winona Ryder est même nominée pour l'Oscar de la meilleure actrice dans le rôle de Jo), les paysages et les décors sont magnifiques, les costumes sont très travaillés d'où deux nominations aux Oscars et aux BAFTA pour les meilleurs costumes. Le film est aussi nominé pour la meilleure musique de film aux Oscars. 




En bref :

Un film que je conseille pour passer un bon moment au coin de la cheminée avec un grand bol de chocolat chaud. Un film à l'odeur d'un vieux livre de contes. Un film qui fait rire et pleurer un peu, sans tomber dans la mièvrerie. 

♥♥♥♥


vendredi 2 septembre 2011

Le rapport Gabriel, Jean D'Ormesson (de l'Académie française)


 Ce n'était pas la première fois que les hommes mettaient Dieu hors de lui. Le visage fermé, le regard sombre, les mains derrière le dos, il faisait les cents pas dans son éternité. Il se disait que sa vie serait meilleure sans les hommes. Il leur avait tout donné. Et d'abord l'existence. Il finissait par se demander s'il avait bien fait de les tirer du néant.

La tentation lui venait de les abandonner à eux-mêmes. On verrait bien ce qu'il deviendraient s'il se refusait tout à coup à soutenir l'univers, si la Terre cessait de tourner, si le Soleil ne les chauffait plus, si les lois de la physique s'effondraient brutalement, si le temps s'arrêtait.

Il fit appeler l'ange Gabriel, qui lui avait déjà, à plusieurs reprises, servi de messager auprès des hommes. Gabriel, une nouvelle fois, descendit sur Terre. Il s'installa chez moi. Et, pour essayer de fléchir l'Eternel, je rédigeai avec lui le rapport qui porte son nom.


Au vu de la quatrième de couverture, le projet a l'air original et novateur. J'avais hâte d'entamer cette lecture... Après, j'ai eu hâte d'en finir ! En réalité, ce livre s'approche bien davantage de l'autobiographie et de l'essai que du roman ou du conte. Or, j'ai une sorte d'aversion contre le genre autobiographique (à part La promesse de l'aube de Romain Gary). Dieu et Gabriel sont très vite éclipsés au profit de l'histoire personnelle ne l'auteur censée sauver le monde.

Gabriel va chez Jean d'Ormesson pour que ce dernier lui raconte sa vie. Et là, je ne sais pas si je vois juste, mais le résultat me semble emprunt d'une fausse modestie agaçante. Jean d'Ormesson revient sur son ancestrale lignée noble, sur son enfance de châtelain, sur son admission à l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm, sur ses fréquentations de Présidents et de célébrités littéraires, sur son passé de directeur du Figaro, sur ses multiples écrits à succès, sur son entrée à l'Académie française....... Il insiste bien tout en répétant : "mais je ne suis rien, moi, après tout ; je suis moins qu'un tel ou que tel autre, je ne suis pas exceptionnel ; je ne pense à rien, je suis nul"... Je n'ai pas aimé cette prétention de fond : il va devoir sauver les hommes de l'abandon de Dieu, sauver le monde entier avec l'aide de l'ange Gabriel qui, comme par hasard, a élu domicile chez lui... Mouais. Un passage m'a particulièrement déplu : il doit défendre son manuscrit chez Gallimard. Je me suis juste dit : "sinon, ça va les chevilles ?".
A vous de juger :

"On peut vivre sans Les Faux-Monnayeurs, on peut vivre sans Aurélien. Que vous ayez lu ou non Anabase, La Prisonnière, Voyage au bout de la nuit, votre existence de chaque jour n'en sera pas changée. Gabriel, c'est autre chose. Il m'a tout dit de notre avenir. Impossible pour nous tous, et pour vous et pour moi, de continuer à vivre après le rapport Gabriel comme nous vivions avant".

Ceci dit, tout n'est pas noir, sinon je ne serai pas allée jusqu'au bout. L'écriture est plutôt agréable. Ce Monsieur est quand même membre de l'Académie française. Et j'ai apprécié plusieurs passages et réflexions notamment sur l'opposition entre le temps, l'espace et l’Éternité  J'ai aimé aussi qu'il nous parle de littérature et de l'importance des mots. Il cite beaucoup d'extraits littéraires qui l'ont marqué (même si, la plupart du temps, il ne précise pas d'où ces extraits sortent ni de qui ils sont... A nous de chercher !).

En bref :

Je n'ai pas aimé ce livre. Je pense que le fait qu'il n'ait pas correspondu à mes attentes y est aussi pour beaucoup, j'y ai découvert une pseudo-autobiographie que je n'attendais pas et que j'ai trouvé fausse, manquant de sincérité. Après, ce livre vaut peut-être le coup pour les quelques jolies réflexions que l'on peut en tirer. 

♥♥♥♥♥