dimanche 21 août 2011

Alcools, Guillaume Apollinaire


Je ne savais par quel livre commencer et puis j'ai vu Alcools sur mes étagères.

A la première lecture, j'avoue que j'ai eu du mal à me passer de la ponctuation, d'un cadre poétique bien défini ; car, oui, en révolutionnaire, Apollinaire supprima de son recueil toutes les marques de ponctuation pour laisser vivre les mots ; il n'hésita pas non plus à déconstruire un sonnet, cette forme "sacrée".

Et puis, et puis, et puis, on finit par se laisser porter par les sonorités, par l'agencement savant des mots, par les histoires que nous raconte Apollinaire. Pour moi, les poèmes d'Apollinaire sont comme des chansons qui n'ont même pas besoin de musique pour vibrer. Le fond et la forme s'y servent et s'y répondent. Et alors, c'est la révélation ! On adore la poésie d'Apollinaire !

La mélancolie, la ville polluée mais aussi la ville aimée, la modernité, l'ère industrielle, les femmes, les mots, l'automne, la nature, les légendes allemandes, la souffrance, l'amour, la souffrance en amour... Tout y est et tout concorde pour faire de ce recueil de poèmes une véritable et surprenante oeuvre d'art ! 

Vous l'aurez compris, je vous encourage chaudement à découvrir cette poésie si particulière de cet homme blessé résolument ancré dans le XXème siècle même s'il n'en aura connu que les dix-huit premières années. Et si vous avez abandonné, persévérez  (moi j'ai eu besoin de l'étudier en cours pour en saisir toute la beauté) !

Un petit apperçu à travers mon poème préféré (un des plus courts) :


L'Adieu

J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends

♥♥♥♥♥


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