mercredi 31 août 2011

La bibliothèque et moi

Je ne sais pas vous, mais moi, j'emprunte beaucoup à la bibliothèque.

D'abord, c'est moins cher, là, il n'y a pas à dire : 6 € (tarif étudiant) à l'année avec possibilité d'emprunter 10 livres à la fois ! Autant dire qu'en un seul emprunt, on rentabilise l'investissement.

Deuxièmement, c'est pratique pour des questions d'espace : il n'y a plus de place chez moi pour beaucoup de livres supplémentaires malheureusement...

Troisièmement, j'aime savoir que le livre que j'ai entre les mains a une histoire, qu'il a déjà été lu et que je ne serai pas la dernière à le lire. C'est peut-être idiot mais c'est comme ça 

Bon, par contre, le choix de nouveautés est très restreint... Et pourtant, je vais souvent à la bibliothèque municipale de Lyon (la Part-Dieu), qui est censée avoir une des plus grandes réserves de France. C'est dommage...

Enfin, toujours est-il que j'ai emprunté deux livres (je ne sais pas si j'aurai le temps de lire les deux mais bon) : Lancelot du Lac et Le train de 16h50 d'Agatha Christie. Rien à voir entre les deux, c'est vrai, j'aime varier mes lectures ! 

    


Je les lirai quand j'aurai fini Le Rapport Gabriel de Jean d'Ormesson. Je n'accroche pas trop mais je n'aime pas abandonner les livres en plein milieu... 

mercredi 24 août 2011

Le Tour du monde en 80 jours, Jules Verne



Phileas Fogg, gentleman anglais, parie avec les membres de son club qu'il fera le tour de la terre en 80 jours. Et, aussitôt, le voilà parti accompagné de son domestique Jean, un Parisien, dit Passepartout. Il devra être revenu à Londres, pour gagner, le samedi 21 décembre 1872 à 20h45 !

Soupçonné d'être l'audacieux voleur de la Banque d'Angleterre, Phileas Fogg va être filé tout au long de ses pérégrinations par le détective Fix qui ne peut cependant pas l'arrêter, le mandat d'amener arrivant toujours trop tard...

Les pays traversés, les multiples aventures, les stratagèmes employés pour contourner les nombreux obstacles, l'activité débordante de Phileas Fogg pour lutter contre le temps en ne se départant jamais de son flegme tout britannique, les personnalités de Passepartout et de l'obstiné Fix font du Tour du Monde en 80 jours un merveilleux roman, l'un des meilleurs de Jules Verne, dont le succès considérable ne s'est jamais démenti depuis sa parution en 1873.


C'était mon premier Jules Verne. J'hésitais à l'acheter ne sachant pas si j'allais apprécier ou non l'écriture de Jules Verne, je ne l'ai finalement pas pris. Et puis, comme par hasard, en fouillant le lendemain dans la bibliothèque de mes grands-parents, je tombe sur deux exemplaires du Tour du Monde en 80 jours auxquels je n'avais jamais fait attention !

Tout ça pour dire que je n'hésiterai plus à acheter un Jules Verne ! J'ai réellement apprécié cette lecture. Ce n'est pas que le suspens soit intense (on le sait qu'il va le finir son tour du monde) mais pourtant, on reste captivé du début à la fin du roman ! Cela tient aux multiples péripéties, au style piquant de Jules Verne aussi. 

Bon, je n'ai pas non plus trouvé tout parfait. Phileas Fogg, par exemple, a le don de m'énerver avec son impassibilité à toute épreuve ! Jules Verne aurait voulu en faire un robot qu'il ne s'y serait pas pris autrement ! (heureusement qu'il y a la fin dont je ne parlerai pas plus par respect pour ceux et celles qui ne l'auraient pas lu).

Non, l'âme du roman est portée par Passepartout (le seul français en plus ! Oui, je suis patriote ). Il est drôle, sympathique, attachant... Et puis, lui, au moins, il vit son tour du monde à fond ! Autre détail légèrement déplaisant : à la moindre difficulté, Phileas Fogg sort son argent et monnaye sa réussite (autrement dit : avec des sous plein les poches, tu es sauvé !). On en revient d'ailleurs à cela : Fogg s'en sort grâce aux sous, Passepartout grâce à son astuce !

Enfin, malgré ces détails, ce fut une bonne lecture que je conseille vivement !

 ♥♥♥

mardi 23 août 2011

Le déjeuner des canotiers

Aujourd'hui, en allant tranquillement faire les provisions à la grande surface à côté de chez moi, j'ai eu le plaisir de trouver, enfin, le canotier de mes rêves que je cherchais depuis le mois d'avril ! Et je l'ai pisté pourtant, dans les magasins chics, les petites boutiques, les marchés, les chaînes de magasins... Tout ça pour le trouver à Leclerc ! Et pour 6,93 € s'il vous plaît  !
 
Autre emplette du jour pour venir grossir ma PAL : Jane Eyre de Charlotte Brontë, que je n'ai encore jamais lu (honte à moi) ! J'hésite entre le lire dès maintenant ou entamer d'abord Le rapport Gabriel de Jean d'Ormesson... A voir.


Pour finir ce petit article, un dernier éloge à mon canotier avec le fameux tableau de Renoir : Le déjeuner des canotiers.

"Je vous écris d'Italie...", Michel Déon (de l'Académie française)


L'été 1949, un jeune homme à l'enthousiasme stendhalien, Jacques Sauvage, historien de son état, retourne dans l'Italie qu'il a brièvement traversée avec sa section de tirailleurs en 1945. De tous ses souvenirs encore frais, le plus lancinant et le plus émerveillé est celui d'une halte à Varela, bourgade fortifiée dans une vallée perdue au coeur de l'Ombrie.
En historien il s'intéresse au passé de Varela, fondée au XVIème siècle par un condottiere ; en ancien combattant il aimerait tirer au clair un des mystères de sa brève campagne en Italie ; en homme il désire revoir celle qui l'a hébergé pendant son séjour, la Contessina Beatrice de Varela, dernière du nom, au beau et noble visage.A peine arrivé, il est brusquement plongé dans la vie cachée de Varela et de sa vallée, dont les moeurs n'ont pas bougé en trois siècles. La clé de l'énigme est une fête païenne à laquelle tous les habitants se préparent en secret.
Jacques Sauvage apprendra à être un homme, à se méfier autant de ses propres désirs que de ses coups de coeur, mais, un temps au moins, il a étrangement vécu dans le passé lointain et dans le présent, confondant l'un et l'autre, grisé par tout ce qu'il découvrait, bien obligé cependant d'admettre que ce monde n'est pas fait pour lui et qu'il serait d'une imprudence folle d'en détacher Beatrice ou son ardente soeur, Francesca. (Note personnelle : ou la jeune séductrice à l'air de nymphette de 16 ans, Adriana...).



Pour la petite histoire, ce roman faisait partie de ma PAL depuis plus d'un an. Je l'avais trouvé à la foire au livres de mon village en me disant bien que je ne le lirai qu'une fois la prépa finie. Vous conviendrez que ce titre et ce "résumé" sont plus qu'attirants ! Je m'attendais à une histoire romantique, mêlée d'Histoire, le tout dans un cadre idyllique....

Mais, en fait, pas du tout ! 
Pour tout vous dire, c'est une lecture que j'ai été soulagée d'achever. Entendons-nous bien, ce n'est pas, loin s'en faut, un "navet littéraire", mais je n'en garderai pas le souvenir d'une réussite. L'auteur est membre de l'Académie française ce qui est, au moins, une garantie pour le style. Certes les phrases sont bien construites, le vocabulaire recherché (même si j'ai été surprise par certaines libertés comme les trois points d'exclamation à la suite qui se retrouvent plusieurs fois "!!!"). Quoi qu'il en soit, je n'ai pas accroché : les prhases sont longues, parfois un peu lourdes. Cela colle à l'atmosphère du roman me direz-vous : la chaleur pesante de l'Italie et la monotonie des vies décrites.

Nous en venons donc au fond de l'histoire. Et là non plus, je n'ai pas été transportée. Le protagoniste, Jacques Sauvage, est un personnage ennuyeux au possible : il le dit lui-même ! "Francesca a du feu et moi je suis tellement, tellement ennuyeux, dit-il avec un sincérité désarmante"...Bref, il ne prend jamaisd'initiatives, il est lent et grandiloquent par dessus tout (ah cette manie insupportable d'italianiser son nom !). Pour sa défense, tout est lent dans le roman, rien ne se passe vraiment, on est dans l'attente perpétuelle et le pire c'est que notre attente est déçue... Pour en revenir à Jacques, il reste extérieur aux rares moments d'action, les choses se passent autour de lui main non avec lui (encore moins grâce à lui). Vous l'aurez compris : il m'agace ! 
Par ailleurs, l'univers hypocrite, fermé, et malsain donne lieu à une sensation étouffante comme un huis-clos. Tout le monde reste enfermé dans une fatalité que personne n'essaie de dépasser. Je suppose que c'est l'ambiance qu'a voulu créer Michel Déon : on ne s'échappe pas de Varela. Mais, moi, ça ne m'a pas plu. 

Reste quelques passages intérressants, quelques personnages attachants (comme Assunta, une paysanne bien en chair qui aime les plaisirs simples de la vie ; Adriana, la petite nymphette qui finit par nous attendrir autant qu'elle peut nous choquer ; son petit frère Umberto ; et même la Contessina Beatrice malgré son inaccessibilité exaspérante !). Il faut aussi reconnaître à Michel Déon un talent indéniable pour parler de sensualité et de plaisir.

En bref :

Un roman qui ne démérite pas complétement mais dont on peut aisément se passer. Je ne vous le conseille pas spécialement, mais qui sait ?, peut-être serez-vous plus sensible que moi au charme de cette ville oubliée de l'Italie, au plaisir et à l'ennui des habitants...

Une consolation pour moi : Varela n'existe pas en réalité (j'ai fait des recherches ) !

 ♥♥♥♥♥

dimanche 21 août 2011

Alcools, Guillaume Apollinaire


Je ne savais par quel livre commencer et puis j'ai vu Alcools sur mes étagères.

A la première lecture, j'avoue que j'ai eu du mal à me passer de la ponctuation, d'un cadre poétique bien défini ; car, oui, en révolutionnaire, Apollinaire supprima de son recueil toutes les marques de ponctuation pour laisser vivre les mots ; il n'hésita pas non plus à déconstruire un sonnet, cette forme "sacrée".

Et puis, et puis, et puis, on finit par se laisser porter par les sonorités, par l'agencement savant des mots, par les histoires que nous raconte Apollinaire. Pour moi, les poèmes d'Apollinaire sont comme des chansons qui n'ont même pas besoin de musique pour vibrer. Le fond et la forme s'y servent et s'y répondent. Et alors, c'est la révélation ! On adore la poésie d'Apollinaire !

La mélancolie, la ville polluée mais aussi la ville aimée, la modernité, l'ère industrielle, les femmes, les mots, l'automne, la nature, les légendes allemandes, la souffrance, l'amour, la souffrance en amour... Tout y est et tout concorde pour faire de ce recueil de poèmes une véritable et surprenante oeuvre d'art ! 

Vous l'aurez compris, je vous encourage chaudement à découvrir cette poésie si particulière de cet homme blessé résolument ancré dans le XXème siècle même s'il n'en aura connu que les dix-huit premières années. Et si vous avez abandonné, persévérez  (moi j'ai eu besoin de l'étudier en cours pour en saisir toute la beauté) !

Un petit apperçu à travers mon poème préféré (un des plus courts) :


L'Adieu

J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends

♥♥♥♥♥


samedi 20 août 2011

J'ai tant aimé les livres...

...aurait déclaré François Rabelais au soir de sa vie.
Cette simple phrase me touche ! Moi aussi je sais que je pourrai la prononcer. C'est d'ailleurs pour partager mon amour de la littérature que j'ai créé ce blog (après en avoir découvert de merveilleux qui m'ont donné envie de me lancer dans l'aventure). 

D'avance je vous demande d'être indulgents ! C'est mon premier blog, je tâtonne. De plus, je suis étudiante, et à partir de la rentrée, je ne garantis pas une régularité exemplaire ! J'essaierai, quoi qu'il arrive, de m'en tenir à un article par semaine minimum.

Cet espace sera donc un journal de bord de mes lectures et de mes découvertes artistiques, récentes ou anciennes, plaisantes ou pas, drôles ou tragiques... Variées en tous cas !  J'attends avec impatience vos commentaires !

NB : je ne suis pas une critique littéraire et je ne me considère pas comme telle. Si je donne mon avis, c'est en toute humilité et sans prétention, simplement pour partager ! Il s'agit davantage de parler de mon sentiment personnel que de faire une analyse critique de la qualité des œuvres chroniquées.